Pour ce guide, nous avons choisi des composants pour leur rapport
prix/performances ainsi que pour leurs possibilités d'évolution. Encore que
ce dernier point est aujourd'hui sujet à caution étant donné la valse des
Sockets et autres normes…
Carte mère : Nous avons utilisé une Asus P4C800, mais le meilleur choix
actuel est la P4P800 ou toute autre carte à base d'i865PE. L'intérêt de ces
cartes est évident : Serial ATA-150 natif, USB 2.0, AGP 8x, FSB 200MHz QDR,
DDR400 Dual Channel. Dans le clan AMD, le nForce2 s'impose pour des raisons
comparables et la NF7-S nous semble un excellent choix.
Processeur : Le Pentium 4 ''C'' est aujourd'hui très intéressant surtout
dans sa version 2.4GHz. Il propose ''de série'' le FSB 200MHz QDR et l'HyperThreading
qui offre une réelle souplesse en utilisation lourde. Côté AMD, l'Athlon XP
Barton 2500+ est certainement la meilleure affaire du moment.
Mémoire : En Dual Channel et à plus forte raison sur un bus mémoire à
200MHz, il est préférable de prendre des modules de qualité. Les modules
Corsair TwinX 3200 LL (deux modules de 256Mo) ont actuellement nos faveurs
et nous les recommandons chaudement !
Disque dur : Il n'est pas nécessaire d'exploser son budget avec un WD
Raptor (mais quand on y a goûte…) ! Par contre, il est intéressant d'opter
pour un disque dur équipé de 8Mo de cache. Le gain de performances est
important face à un 2Mo. Le Serial ATA est un plus surtout au niveau de
l'agencement interne.
Carte graphique : Les Radeon d'ATI sont actuellement les processeurs
graphiques les plus intéressants. L'idéal est de mettre le grappin sur une
Radeon 9700 dont le rapport prix/performances est à noter dans les annales
de l'informatique. Dans une gamme plus élevée, les Radeon 9700 Pro n'ont pas
perdu leur intérêt. Côté économique, les Radeon 9600 Pro bénéficient de
performances très honorables en regard de leur prix. Le reste de
l'équipement comme le lecteur de DVD ou le graveur est moins important. Pour
monter une bonne configuration et éviter pas mal de déboires, une bonne
alimentation et un boîtier bien conçu ne sont pas du luxe.
La partie qui fait peur
Généralement, la manipulation du processeur fait peur. Quand on n'a pas
l'habitude, manipuler un petit carré vers pleins de petites pattes qui vaut
dans les 200€ fait toujours suer…
Le
processeur se monte dans un Socket dit ZIF. Il est équipé d'un levier qui
doit être relevé pour permettre le montage du CPU. Ce dernier a toujours un
de ses coins marqués d'un repère doré (triangle ou point). Il doit être
aligné sur un marquage du Socket. Ainsi, le processeur tombe littéralement
au fond du Socket et peut être verrouillé en abaissant le levier. Si le
processeur a du mal à entrer, il ne faut surtout pas force. Soit il n'est
pas dans le bon sens, soit une des pattes est légèrement pliée. Dans ce cas,
une lame de cutter est très utile pour redresser les éventuels pins pliés.
Un petit coup d'œil sur les quatre faces du Socket n'est pas superflu afin
de s'assurer que le processeur repose bien sur le Socket. Un processeur mal
enfoncé d'un côté ne peut avoir un contact optimal avec le radiateur.
Le
montage du radiateur est critique pour les Athlon dont le core est très
fragile. Notre ancien dossier détaille le montage d'un radiateur sur un
processeur Socket A. Le Pentium 4 que nous avons choisi est très robuste et
convient bien pour un premier montage. Le die du processeur est protégé par
un heatspread costaud.
Si vous ne comptez pas faire de l'overclocking, aucune préparation du
radiateur n'est nécessaire. Dans le cas contraire, il est préférable d'ôter
le pad thermique (il se décolle au cutter ou en le chauffant au sèche
cheveux) et de le remplacer par de la pâte thermique. Une goutte équivalente
à un grain de riz suffit. Une première mise en place du radiateur (sans le
fixer), permet de s'assurer qu'il y a suffisamment de pâte. Il reste à fixer
les crochets du radiateur sur les attaches de la carte mère et à basculer
les leviers de verrouillage. Attention aux doigts ! Ne pas oublier de
brancher le ventilateur sur la carte mère surtout dans le cas d'un
processeur AMD. Certaines cartes mères ne démarrent pas si un ventilateur
n'est pas branché (l'option est heureusement désactivable dans le bios).
Le
montage de la mémoire est simple : les modules comme les banques sont
équipées d'un détrompeur et il est impossible de monter un module dans le
mauvais sens sans forcer comme un bœuf ! Après avoir écarté les loquets
blancs, il faut enfoncer le module jusqu'à ce que les loquets soient
relevés… Pour que le mode Dual Channel soit actif, il suffit simplement de
mettre un module identique dans les deux banques bleues ou noires. Sur le
nForce, il faut laisser la banque centrale vide et monter deux modules
identiques dans les emplacements extérieurs. Il n'y a pas d'option à activer
dans le bios pour que le Dual Channel soit fonctionnel.
La partie la plus risquée est déjà terminée !
C'est
dans la boîte
L'ensemble carte mère – processeur – mémoire se fixe dans la tour via des
entretoises (sorte de petits pieds métalliques) et pas directement au fond
du boîtier comme nous l'avons déjà vu ! Les cartes mères actuelles sont de
grande taille et demandent souvent 9 points de fixation. Ne faites pas le
pingre et fixez votre carte par tous les points prévus. Généralement, le
boîtier a déjà 6 entretoises prémontées à des emplacements standards, il
reste donc le cas échéant à placer les 3 derniers et/ou (assez rarement) à
en déplacer/retirer un qui ne conviendrait pas. Pour vérifier l'alignement
des trous de la carte mère et du boîtier, il suffit de déposer sommairement
la carte au fond de la tour… N'hésitez pas à ''sortir'' du boîtier les
différents connecteurs électriques pour travailler dans un espace dégagé. Si
tout est correct, attention à ne pas laisser traîner une vis dans le fond de
la tour, il reste à fixer la carte via les 9 vis. Il est préférable de
commencer par la vis centrale, sans la serrer totalement, puis celles à
proximité des connecteurs ATX (port PS/2, sortie série, USB, etc.) également
sans les bloquer. Quand toutes les vis sont placées, il reste à les serrer
sans forcer.
Les cartes
De
nos jours, il n'y a plus grand chose à fixer ! Sur la P4C800, le réseau et
le son sont déjà intégrés à la carte mère. Il reste à placer la carte
graphique et les éventuelles extensions PCI. Aucune astuce particulière pour
monter une carte AGP ou PCI. Il suffit simplement de l'aligner devant son
slot et de l'enfoncer jusqu'à ce que les pistes soient totalement entrées
dans le slot. Vu la chaleur dissipée par les cartes graphiques, il est
préférable de laisser l'emplacement PCI situé sous l'AGP vide. Si vous
n'avez pas trop de cartes PCI, essayez de laisser un slot vide entre deux
cartes afin de permettre une meilleure dissipation de la chaleur. N'oubliez
pas la vis de fixation !
Certaines cartes mères sont livrées avec de nombreux braquets (USB 2.0,
sortie S/PDIF, FireWire), ce qui se traduit par de nombreux câbles baladeurs
parfois très encombrants. Quelques essais permettent généralement de trouver
une configuration assez pratique sans se retrouver avec des câbles qui
traversent toute la tour. Une astuce qui vaut ce qu'elle vaut, consiste à
faire passer certains câbles sous la carte mère…
HDD & CO
Les disques durs, lecteurs DVD-ROM, graveurs et autres lecteurs de
disquettes se montent de manière très différente en fonction du boîtier. Des
rails de montage qui se fixent aux périphériques et coulissent dans des
baies aux simples vis, l'éventail est large. Ici comme pour les cartes PCI,
autant laisser de la place entre les lecteurs et surtout les disques. Nous
vous conseillons d'éviter de monter des disques durs trop près des modules
de mémoire pour éviter une accumulation de la chaleur. Quand les disques
sont fixés, il reste à les connecter au ''logique''.
Coté périphérique
Les
disques SATA sont les plus simples à brancher : le fil n'est pas encombrant
et le connecteur est asymétrique évitant ainsi toute erreur de montage. Les
périphériques SATA sont de type point à point : le câble va du disque au
contrôleur, pas de montage à la chaîne.
Les périphériques PATA utilisent des nappes larges généralement équipées
de détrompeur. En cas de doute, le liseré de couleur se place toujours côté
alimentation. Par nappe PATA, il est possible de brancher deux périphériques
: un master et un slave. Le rôle est fixé au moyen d'un cavalier. Par
habitude, les disques durs et les graveurs sont montés en master. A noter
qu'il n'est pas nécessaire de respecter le code de couleur (noir master –
gris slave). Il n'est pas non plus nécessaire de vouloir monter tout en
''master'', les performances ne sont pas meilleures. Il est bien plus
intéressant de se focaliser sur une bonne disposition des périphériques et
des nappes pour obstruer le moins possible la circulation de l'air.
Le floppy, si vous en montez encore un, est plus casse pieds ! En effet,
le sens de montage de la nappe n'est pas toujours clair et il n'y a pas
toujours un détrompeur efficace. Qu'à cela ne tienne, en cas d'erreur de
montage de la nappe, la LED du lecteur reste allumée dès la mise sous
tension.
Côté carte mère
Ici, les choses sont simples ! Les cartes mères ont toutes le ''pin 1''
identifié et le fil de la nappe marqué du liseré doit s'y connecter. Il n'y
a donc pas d'erreur possible côté carte mère, même pour le lecteur de
disquettes. Les câbles SATA ne peuvent pas être montés de travers de par la
conception même de leur connecteur… Des câbles PATA ronds sont très utiles
pour optimiser la circulation de l'air !
Ventilation
Une configuration basique peut se contenter du flux d'air engendré par
l'alimentation pour évacuer la chaleur. Mais dès qu'une carte graphique
puissante (disons équipée d'un ventilateur) est présente, il est préférable
de monter un ventilateur en extraction dans le haut de la tour. Si la
machine a de nombreux disques durs, un second ventilateur placé en face
avant en aspiration n'est pas un luxe.
Alimentation électrique
La connexion électrique des périphériques ne pose pas de problème. Tous les
éléments utilisent de gros connecteurs Molex identiques à l'exception du
floppy… Il est tentant de prendre les premières prises qui tombent sous la
main et de tout connecter à la va-vite. En prenant un peu plus de temps, on
peut facilement disposer les câbles de manière optimale et ainsi améliorer
l'agencement. Il est conseillé de ne pas mettre tous ses disques durs avec
des ''Y'' sur une seule sortie électrique. Dans les configurations équipées
de nombreux périphériques, il est préférable de répartie les éléments sur
les différentes sorties.
La carte mère est alimentée par les connecteurs ATX et ATX 2.0. Il est
impossible de mal les monter ! Par contre, il est important de bien les
fixer : un crochet se verrouille sur un ergot afin de garantir un contact
franc et d'éviter tout débranchement inopiné.
Ne laissez pas les câbles d'alimentation de la carte mère se balader !
Quelques colliers en plastique permettent de les fixer de manière à ne pas
entraver le flux d'air et à ménager un bon accès aux composants.
La carte graphique a parfois besoin d'une alimentation auxiliaire qu'il ne
faut pas oublier ! Il ne faut pas non plus oublier de brancher les
ventilateurs à la carte mère ou aux connecteurs molex.
Derniers branchements
La
carte mère doit être reliée aux boutons de reset et de mise sous tension
ainsi qu'aux LEDS et au speaker. Pas de recette miracle, il faudra jeter un
œil dans la documentation de la carte mère pour savoir où brancher les fils.
Seuls les fils des LEDS ont un sens. Ces dernières ne s'allumeront pas si
elles sont montées dans le mauvais sens... A noter que seuls ''power'' et
''reset'' sont réellement nécessaires.
Il reste à connecter le clavier, la souris, l'alimentation et l'écran pour
un premier boot. Certaines cartes mères comme la P4C800 sont équipées d'un
voice débug. Ce système permet à la carte mère de donner des messages
d'erreur vocaux… A condition d'avoir branché des enceintes sur la carte son
interne (la fonction n'est pas supportée sur une carte son externe).
Ce site est optimiser pour une résolution de 1280X800pixels
Article
non mis a jour!!!!(mais toujours valable)
Le principe de base du montage d'un PC ne changera certainement jamais ! Par
contre, l'arrivée de nouvelles technologies demande parfois quelques
adaptations. Ainsi, depuis l'arrivée du mode Dual Channel, il n'est plus
possible de monter des modules de mémoire comme auparavant. L'exploitation
de cette technologie demande le montage de modules identiques dans des
emplacements spécifiques. Ceci conditionne également la manière d'acheter la
mémoire. En effet, pour bénéficier du Dual Channel, il faut monter 2 x 256Mo
ou 2 x 512Mo voire 4 x 256Mo ou même 4 x 512Mo sur les cartes mères équipées
de 4 banques comme les i875P/i865PE.
Les disques durs à la norme Serial ATA-150 ainsi que les contrôleurs
associés sont disponibles depuis plusieurs mois. Le principal avantage
actuel du Serial ATA est son câblage réduit, une nappe de 1cm de large
contre 5cm pour le Parallele ATA. Mais il n'apporte encore aucun autre
intérêt concret. Enfin, le refroidissement est aujourd'hui critique. Une
configuration puissante demande généralement un ventilateur d'extraction en
plus de celui de l'alimentation…